Réunies autour de la thématique d’analyse des problèmes que rencontrent les femmes paysannes ; en cette date du 29 Avril 2021, 30 femmes venues des groupements Mupfunyi Shanga, Mupfunyi Karuba et Kamuronza, sous le lead de la Coordinatrice de la Dynamique Paysanne Féminine (DPF), ont dressé une liste des d’embuches que rencontrent les femmes dans l’exercice de leurs métiers séculaires mais aussi y proposer des pistes de solutions. Cet atelier qui a eu lieu au siège social de cette organisation nationale fait partie des activités prévues dans le « projet d’accompagnement technique et de renforcement des capacités des leaderships féminins sur l’agriculture durable et environnementale et la justice climatique dans la zone de santé de Kirotshe en territoire de Masisi, province du Nord-Kivu » avec l’appui du Fonds Mondial pour les Femmes.

Aperçue générale de la rencontre et la participation
L’objectif principal étant de soutenir les solutions des femmes rurales dans la justice climatique, l’agriculture durable et environnementale, la Dynamique Paysanne Féminine a organisé un atelier au profit des femmes de la zone de santé de Kirotshe. Cette séance concernait les femmes en provenance de quatre coins de la chefferie de Bahunde en territoire de Masisi. Dans le groupement Mupfunyi Shanga, les femmes sont venues de localités (villages) Kiluku, Kituva, Kashenda, Bweremana, Bishange et Kabase. Au compte du groupement Mupfunyi Karuba, les femmes sont venues des villages de Bushuhe, Mufunzi, Karuba et Humure. En fin, dans le groupement de Kamuronza, les femmes sont venues des villages de Kingi, Kimoka, Malehe, Matcha (Sake), Murambi, Nzulo et Katembe.
Analyse des problèmes liés au non accès à la terre par la femme paysanne
Les femmes participantes se sont regroupées en focus group pour répondre à la question de savoir les problèmes que rencontrent les femmes paysannes dans la quête des ressources naturelles, spécialement la terre à cultiver.
À l’issu de concentration des idées en rapport avec cette question, les femmes de la chefferie de Bahunde dans le territoire de Masisi ont fait savoir que les mœurs et coutumes de la zone, la marginalisation de la femme et le moyens insuffisants ne facilitent pas la femme paysanne à accéder à la terre.
Quelques conséquences du non accès à la terre par la femme paysanne
Dans les carrefours, les femmes réunies autour de la question de savoir les conséquences qui découlent du non accès à la terre par la femme paysanne dans la chefferie de Bahunde. En premier lieu les participantes ont témoigné que la haine, les viols, violences et les tueries intra et inter communautaires sont les principales conséquences lorsque les femmes paysannes n’ont pas de terre pour mener leurs activités. En outre, la crise économique et la pauvreté sont aussi des conséquences majeures qui dérivent du non accès à la terre par la femme paysanne.

Les pistes de solutions envisagées au non accès à la terre par la femme rurale
Le dernier point traité dans les focus groups était la quête des moyens et l’établissement pistes de solution pour atténuer cette question qui semblait n’avoir pas de réponses propice.
Pour cette question, les femmes de la chefferie de Bahunde participant à l’atelier ont proposé quelques pistes de solutions pour mettre fin cette sorte de discrimination sociale. Premièrement, elles prônent mener des plaidoyers auprès des services étatiques en charge de l’agriculture, droits humains et pouvoir coutumier. Deuxièmement, les femmes réunies en atelier pensent aborder les grands concessionnaires de terre et leurs exposer les problèmes que les femmes paysannes font fasse en la question de l’accès à la terre. En fin, troisièmement, les organisations qui militent pour les droits de l’homme, la presse, les mouvements citoyens et pacifiques seraient un moyen approprié pour véhiculer et remontrer la voie de la femme rurale.
Nathalie Zahinda
PS: Les comités des brigades féminines des groupements Mupfunyi Karuba, Mupfunyi Shanga et Kamuronza. Pour plus d’informations, cliquez ici


